Avec la sécheresse au sahel, les populations n’arrivent pas à couvrir leurs besoins alimentaires et souffrent de la faim. Au sud du Tchad, les populations recourent à une technique traditionnelle qui permet de faire une seconde récolte, après la mousson. En effet sur des terres argileuses qui ont conservé l’eau de la saison des pluies, il est possible de semer une variété de sorgho : le bérébéré, qui pousse et grandit avec l’eau contenue dans la vase et mûrit avec la rosée. Cette pratique qui est courante dans la zone sud du pays, se pratique aussi au Cameroun. Nous avons découvert grâce au projet de récupération des terres de bérébéré dans la paroisse de Pala, dans le diocèse du même nom, qu’on peut récolter deux fois sans irrigation au Sahel.

champ de bérébéré

champ de bérébéré

2014/GR/902-9/A0+A1/E Récupération des terres de bérébéré dans la paroisse de Pala

C’est un projet de 2014 présenté par le Belacd Caritas (Bureau d’études et de liaison et d’action caritative et de développement) de Pala.
Montant accordé : 8 344 428 FCFA soit 12 721 € en subvention financé par la Conférence Épiscopale Italienne.
Protocole : NO 1439 /2015/CTM/SP du 5 novembre 2015 de la Conférence Épiscopale Italienne.
Référence CEI : 886/2015
Responsable du projet : Mbaïramadji Datimar animateur au Programme agriculture durable du Bélacd Caritas de Pala

M. Mbaïramadji Datimar animateur au Programme agriculture durable du Belacd Pala.

M. Mbaïramadji Datimar animateur au Programme agriculture durable du Belacd Pala.

SITUATION DU PROJET
La paroisse de Pala est située dans le Mayo-Kebbi ouest. Au fur et à mesure que les zones propices à la culture se dessèchent, les paysans y installent des cultures de bérébéré.
Problématique locale particulière à résoudre :
Les agriculteurs de la zone du Mayo Kebbi abandonnent des terres qui pourraient être récupérées pour la culture du bérébéré. Cette récupértion des terres a fait ses preuves dans le Cameroun voisin. Le projet vise à la remise en culture de 200ha de terres abandonnées en augmentant leur fertilité par différentes actions.

cordon pierreux

cordon pierreux

Bénéficiaires
240 familles de 3 360 personnes.

des bénéficiaires de x

des bénéficiaires de x

Résultats attendus et Réalisation des activités
50 ha avec 50 volontaires la première année, les paysans volontaires sont suivis et encadrés par le Belacd. La formation a débuté en avril 2016.
et 100ha l’année suivante.
– Formation théorique des paysans et voyage d’échanges d’expériences à Fianga au Tchad et à Yagoua au Cameroun.

épiaison du bérébéré

épiaison du bérébéré

Écarts entre résultats attendus et résultats atteints
Nous avons visité à Mounda un groupe constitué de 10 ménages. Les membres présents étaient :
Gafébé Payana, président du Comité, Ouadaba Ignawoodé, secrétaire du comité, Salé Payang, conseiller du comité, Yané Palang vice président du comité, Martine Payang secrétaire adjointe, Ndeusseude commissaire aux comptes, Patague Mathias membre du comité, Desoumbié Mbaizer trésorier du comité, Mazouyane Elisabeth deuxième conseiller du comité.
bénéficiaires du village de Mounda

les paysans devant un des cordons pierreux qu'ils ont réalisé

les paysans devant un des cordons pierreux qu’ils ont réalisé

L’identification des membres a commencé en avril 2016, les travaux ont débuté en mai 2016. Les pépinières de sorgho bérébéré ont été reprises, avec un champ école et les autres champs traditionnels pour comparer. Formation sur la gestion des récoltes, fabrication du fumier, et de l’engrais liquide, et de l’insecticide biologique. La construction des digues pour que le champ garde son humidité.

engrais liquide pour fertiliser les champs de bérébéré

engrais liquide pour fertiliser les champs de bérébéré

Observation
Le projet est en cours de réalisation. Les premiers groupes auront les récoltes en janvier février 2017. Très belle expérience de culture de contre saison avec du sorgho. Deux récoltes dans l’année au Sahel !

les femmes dans leur champ

les femmes dans leur champ