APPUI A LA PROMOTION DE LA FEMME EN MILIEU RURAL

Union Mabrouka
Auprès du groupement féminin du village de Chawir

Localisation : Mongo, au Tchad

Quel besoin identifié localement?

Parce que 99% des filles ne terminent pas l’école primaire, les chances pour les femmes d’accéder à un travail qualifié sont compromises. Etant donnée la situation économique, un deuxième revenu en plus de celui du mari est pourtant nécessaire afin de subvenir aux charges familiales. Or, les activités lucratives sont rares en saison sèche : les femmes se livrent à des travaux pénibles, peu rémunérateurs, tels que le transport de fagot sur plusieurs kilomètres,  la cueillette,  la fabrication d’objets vendus à prix très faible, des travaux domestiques. Il est donc devenu nécessaire que les femmes de Chawir développent des ressources propres.

Par ailleurs, les femmes jouent un rôle important dans l’équilibre alimentaire. Les hommes fournissent le mil et autres céréales, les femmes s’occupent de la sauce et des légumes.

Développer une activité génératrice de revenu est donc certes important pour l’économie de la famille, mais si celle-ci permet de garantir le respect  de l’équilibre alimentaire, c’est encore mieux.

 

Quelle solution durable portée par la population locale?
Les femmes de l’Union Mabrouka ont donc souhaité être formées aux techniques de maraîchage. En développant la culture maraîchère, elles peuvent ainsi accroître la productivité et progresser vers l’autosuffisance.

Donner aux femmes la capacité de générer des moyens financiers, c’est aussi leur rendre leur dignité par rapport à l’homme, dans des situations familiales où celles-ci se retrouvent très dépendantes.

 

100 femmes ont donc pu être formée grâce à l’organisation de séances de formation liées aux activités du jardinage. Elles y ont appris à diversifier les cultures : carottes, radis, épinard, chou, aubergines.

 

Et concrètement qu’apporte la Fondation ?

Avec l’aide de la fondation, le jardin de l’Union Mabrouka a pu être clôturé, les formations dispensées. Aujourd’hui, le village de Chawir est en autosuffisance alimentaire, les femmes ont une activité maraîchère rentable dans leur propre entreprise (le jardin) et de meilleures habitudes alimentaires ont été prises.

 

Parole d’acteur :

« Quand nous produisons, une partie de nos produits maraîchers est destinée à la consommation et le surplus est vendu sur le marché. Les récoltes étant aléatoires chaque année,  avec l’argent généré par la vente des légumes, j’arrive à soutenir mon foyer en achetant des céréales, à payer la scolarité de nos enfants et à les habiller », déclare Erbiyé Mahamat.  Et Erbiyé d’ajouter que « ce projet a permis d’avoir à disponibilité des légumes dans le village sur toute l’année et donc d’assurer la variation de notre alimentation ».

 

 

En misant sur les femmes, ce projet a permis au village de Chawir de recouvrer l’autosuffisance alimentaire, de diversifier et donc d’améliorer l’équilibre des repas. Cela, tout en générant des revenus, ce qui permet aux familles de payer la scolarité des enfants et de les vêtir. Un réel projet d’autonomie en faveur du développement local, initié par et pour les Sahéliens.